jeudi 6 août 2020

Éloge de l'émerveillement.

Le militantisme, l'engagement politique a souvent pour moteur l'indignation, la haine. Ce que Spinoza appelle la haine c'est la tristesse à l'idée de l'existence de quelque chose. Ces émotions sont très puissantes, faciles à partager et mobilisatrices. Elles permettent d'engager des combats, de mobiliser des foules. Mais on est constamment submerger de nouvelles indignations, et la colère permanente fini par aboutir à un sentiment d'impuissance doublé d'un radicalisme agressif. On les rencontre à tous les coins de clavier.

Ce que Spinoza appelle l'amour, c'est la joie de savoir que quelque chose existe. Et ce sentiment est plus positif , porteur d'avenir et aussi capable de mobilisation. L'émerveillement n'est pas un sentiment esthétique, bourgeois ou enfantin. C'est un moteur puissant de lutte et de changement, d'adaptation.

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