jeudi 11 janvier 2018

Pourquoi les villes ?

A quoi servent les villes ? Qu'est ce qui détermine leur taille ?
Quel est leur avenir ?



La prospérité des grandes métropoles reposait sur leurs réseaux local (Commerce, agriculture, industrie).

Aujourd'hui, à l'heure de la globalisassions et de l'économie du savoir, la prospérité des grandes métropoles dépend davantage de leurs connections aux autres grands centres et au reste du monde.

Qu'est ce que "l'effet d'agglomération" ? C'est l'économie de transport quand les entreprises sont proches les unes des autres.

Les villes contribuent à réduire le temps qu’il faut pour déplacer les gens, un temps qui vaut d’autant plus cher que ces derniers deviennent plus productifs.

L’effet d’agglomération est donc plus fort dans l’économie du savoir, ce qui explique l’importance des grandes métropoles. Plus une métropole est directement connectée par avion à d’autres métropoles dans le monde, plus elle se développe et grandit. Un raisonnement qui s’applique à la croissance des villes dans la plupart des pays passés à une économie majoritairement fondée sur le savoir.

 Le problème des petites villes n’est pas qu’économique. non seulement elles perdent leur pouvoir, mais elles perdent aussi leurs connections aux "centres de pouvoir" que sont les métropoles régionales.

Les villes ont commencé à jouer un rôle important dans l’économie agricole d’antan en saupoudrant le territoire de place de marchés pour des agriculteurs dispersés. La richesse venait de l'agriculture.

Ensuite, elles ont eu parfois un rôle industriel.

En fait, « si vous prenez assez de distance, il est logique d’envisager le destin des villes comme un processus aléatoire de victoires et d’échecs, dans lequel les petites villes sont confrontées à une probabilité relativement élevée de subir la ruine du joueur ». Qu’est-ce que ça veut dire ? Que, selon la théorie des jeux, un joueur qui disposerait d’un nombre fini de jetons (comme une petite ville dispose d’un nombre limité de ressources) et jouerait indéfiniment contre un autre disposant de réserves sans limites (ou, en tout cas, beaucoup plus grandes, comme une métropole globale) est assuré de finir ruiné.

En clair : Dans l’économie moderne, qui s’est détachée de la terre, toute petite ville particulière n’existe que grâce à une contingence historique, qui perd tôt ou tard sa pertinence.  Une telle évolution dépend assez peu de la globalisassions.

 Il y a des coûts sociaux importants générés par l’implosion des petites villes. Les politiques de développement régional  essaient donc de préserver leur viabilité. Mais ça va être une lutte difficile.

Un double drame social

L’urbanisation croissante et accélérée nous pose donc deux énormes problèmes sociaux : elle enlève aux petites villes une bonne partie de leur raison d’être et de leurs ressources pour prospérer, alors qu’en même temps elle crée des disparités sociales en leur propre sein (et les rend plus perceptibles).

En clair, les petites villes n’ont plus, de raisons d’être, économiquement parlant. C’est cela qu’il faut comprendre si nous voulons préserver ce qu’elles représentent en termes de qualité de vie et d'identité.
Elles doivent   « s’inventer un avenir ». sans  ignorer les logiques en cours.


 http://www.lemonde.fr/citynnovation/article/2018/01/11/les-petites-villes-servent-elles-encore-a-quelque-chose_5240524_4811669.html#pirLukbrzWVitriF.99

Cités dans l'article de F Pisani:
Paul Krugman, Prix Nobel
Emily Badger
Saskia Sassen.
Edouard Glaeser, professeur à Harvard et auteur du livre Le Triomphe de la cité.
Greg Spencer

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