Prospective : Terme inventé par "Gaston Berger"
« L’avenir n’est pas ce qui vient après le présent, mais ce qui est différent de lui. »
La prospective n'est pas de la prévision.
L'avenir est à inventer : « Demain ne sera pas comme hier. Il sera nouveau et dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu’à inventer. »
Le premier levier pour préparer le futur est l'enseignement.« … il s’agit de faire de vous des hommes prêts à affronter ce qui n’a jamais été. » (Paul Valéry).
Or l'enseignement est davantage accès sur la transmission et focalisé sur le passé.
Souvent, ce sont les moyens disponibles qui conduisent le changement et l'innovation. On parle alors d'effectuation. On part de ce que l'on a pour imaginer ce que l'on peut en faire.
Le stratège lui, à partir d'une fin désirée, définit les moyens nécessaires pour y parvenir.
Le positivisme du XIXème recherche la connaissance : "Savoir pour prévoir afin de pouvoir" (Auguste Comte) Mais l'action (et le changement et l'innovation) suppose la liberté , alors que la prévision suppose un déterminisme universel . La prévision est sans doute illusoire.
Cela devrait changer l'essence même de l'enseignement : Pour construire l'avenir il faut des hommes d'action alors que pour le prévoir, il faut des hommes de savoir.